Le New York Times avait déjà identifié en 2009 Melvina Shields, l'ancêtre de Michelle Obama qui eut un enfant avec un membre de la famille blanche dont elle était l'esclave en Georgie. Cet enfant, Dolphus Shields, l'arrière-arrière grand-père maternel de la Première dame des États-Unis, avait également été nommé dans cette histoire qui en dit long sur le mélange des races aux États-Unis.

Or voici que le Times ajoute aujourd'hui une nouvelle page à cette histoire en complétant une branche de l'arbre généalogique de Michelle Obama et en interviewant des descendants blancs de son troisième arrière grand-père maternel, Charles M. Shields. Ces liens familiaux ont été établis à l'issue d'une enquête de deux années au cours de laquelle des tests ADN ont été effectués auprès des descendants blancs et noirs du fils de Henry W. Shields, propriétaire de Melvina et de plusieurs autres esclaves.

Charles avait 20 ans lorsqu'il a fait un premier enfant à Melvina, qui était alors âgée de 15 ans.

Le Times précise que certains lointains cousins blancs de Michelle Obama ont refusé d'être interviewés, de peur de passer pour des racistes ou d'avoir à s'excuser pour les actions de leurs ancêtres. Âgée de 61 ans et employée d'un hôpital, Sherry George n'a pas caché de son côté être troublée à l'idée que Melvina ait été violée par son ancêtre.

Michelle Obama, sa mère et son frère ont également refusé d'être interviewés par le Times. Décédée en 1938, Melvina Shields a observé de son vivant un silence complet sur son expérience en tant qu'esclave, selon ceux qui l'ont connue.