Comme le rappelle le Washington Post dans cet article, la Maison-Blanche n'avait exprimé publiquement aucune préférence entre les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle égyptienne, dont le frère musulman Mohamed Morsi, un ingénieur de 60 ans, diplômé d'une université américaine (USC), a été déclaré le vainqueur aujourd'hui.

Le silence de l'administration Obama reflétait non seulement son malaise face au choix présenté aux Égyptiens - un gouvernement dirigé par des islamistes ou un gouvernement dirigé par des autocrates alliés à l'armée - mais également les limites de son influence au Moyen-Orient.

Dans le contexte d'une campagne électorale, la victoire de Morsi devrait néanmoins apporter de l'eau au moulin de Mitt Romney et des républicains qui reprochent au président sa «faiblesse» sur la scène internationale, que ce soit face à l'Égypte, à la Russie, à la Syrie ou à l'Iran.