À 119 jours de l'élection présidentielle, Barack Obama et Mitt Romney récoltent chacun 47% des intentions de vote dans un nouveau sondage Washington Post/ABC News. Le président fait face à un électorat insatisfait de sa gestion de l'économie, de la santé et de l'immigration, mais parvient tout de même à rester dans la course grâce à ses qualités personnelles.

Fait à noter : 51% des supporteurs d'Obama sont «très enthousiastes» à l'idée de voter pour le candidat démocrate, alors que 38% des supporteurs de Romney le sont à l'idée de voter pour le candidat républicain, un écart qui pourrait être important dans une course serrée où la mobilisation des électeurs pourrait faire la différence.

Et dans un revirement important par rapport à un sondage Washington Post/ABC News publié en octobre, 58% des électeurs, dont un quart des républicains, pensent qu'Obama sera réélu en novembre. En octobre, 55% pensaient que le «candidat républicain» (le nom de Romney n'était pas mentionné) l'emporterait.

Le nouveau Washington Post/ABC News donne à penser que rien ne s'est passé depuis le mois de mai pour changer l'allure de la course. Comme on peut le lire dans ce compte rendu du Post, les chiffres décevants de l'économie, les décisions de la Cour suprême sur l'immigration et la santé et l'avalanche de publicités négatives n'auraient eu aucun impact sur l'électorat.

Cette conclusion contredit les résultats d'un sondage USA Today/Gallup publié hier, qui créditait Obama d'une avance de quatre points sur Romney au niveau national (48-44) et de deux points (47-45) dans 12 États-clés.

Dans ces États-clés, Obama était le grand gagnant de la bataille des publicités électorales, récoltant 76% des intentions de vote des électeurs dont l'opinion avait été changée par ces spots contre 16% pour Romney.

Plusieurs pubs démocrates accusent Romney d'avoir été un «pionnier des délocalisations» à l'époque où il dirigeait la société d'investissement Bain Capital.