Le sénateur républicain d'Arizona John McCain s'est aujourd'hui porté à la défense de Huma Abedin, proche collaboratrice de Hillary Clinton, qui est soupçonnée par certains conservateurs, dont la représentante républicaine du Minnesota Michele Bachmann, d'être une taupe islamiste au sein du gouvernement américain.

Dans une lettre datée du 13 juin, Bachmann et quatre autres représentants républicains ont demandé aux responsables de plusieurs agences fédérales, dont le ministère de l'Intérieur, le département d'État et le département de la Défense, d'enquêter sur l'infiltration de musulmans extrémistes au sein de leurs rangs. Ils ont notamment pointé du doigt Abedin, dont le défunt père, la mère et le frère seraient «liés à des agents ou à des organisations associés aux Frères musulmans».

Abedin, dont les parents originaires du Pakistan ont vécu en Arabie saoudite, est mariée à l'ancien représentant démocrate Anthony Weiner, un juif de New York dont l'appui à Israël ne saurait être mis en doute. Elle est à l'emploi de Clinton depuis plusieurs années. Je cite dans le texte un extrait de la déclaration de McCain sur cette affaire :

"To say that the accusations made...are not substantiated by the evidence they offer is to be overly polite and diplomatic about it. It is far better, and more accurate, to talk straight: These allegations about Huma, and the report from which they are drawn, are nothing less than an unwarranted and unfounded attack on an honorable woman, a dedicated American, and a loyal public servant."

Pour étayer leurs dires, Bachmann et cie citent souvent le Center for Security Policy, dont le directeur, Frank Gaffney, est considéré comme le «plus paranoïaque des propagandistes anti-musulmans» par le Southern Poverty Law Center.