Pour la première fois depuis la fusillade d'Aurora, Barack Obama a abordé hier soir à La Nouvelle-Orléans la question du contrôle des armes à feu, promettant de «continuer à travailler» avec le Congrès pour parvenir à un «consensus» sur la façon de lutter contre la violence due aux armes, comme on peut le lire dans cet article de l'AFP.

Accusé d'avoir gardé le silence sur cette question, le président s'est notamment prononcé en faveur de vérifications plus strictes pour assurer que les personnes instables ne puissent se procurer des armes à feu. «Cela ne devrait pas être controversé, a-t-il dit. C'est le bon sens.» Il a cependant fait allusion à l'influence politique du lobby des armes, la NRA, qui s'oppose farouchement aux nouvelles lois sur les armes. Je le cite :

«Et quand il se produit une tragédie aussi affreuse que celle que nous avons vue, il y a toujours des appels à l'action, on parle de nouvelles réformes et de nouvelles lois. Et trop souvent, ces efforts échouent à cause de la politique et des groupes de pression.»

Mitt Romney a également abordé la question du contrôle des armes à feu hier à Londres lors d'une interview accordée à NBC, comme on peut le lire ici. Il en a surpris plusieurs en déclarant que les armes que s'était procurées James Holmes, l'auteur présumé de la tuerie d'Aurora, étaient illégales, ce qui est faux. Aussi les États-Unis n'ont-ils pas besoin selon lui de nouvelles lois pour restreindre l'accès aux armes à feu. Je le cite :

«Je ne crois pas que l'Amérique ait besoin de nouvelles lois sur le contrôle des armes à feu. Il y a beaucoup de choses que ce jeune homme a fait qui sont contraires à la loi. Mais le fait que ce soit contraire à la loi n'a pas empêché que cela se produise.»

À noter que les ventes des armes à feu bondissent au Colorado et dans plusieurs États américains depuis la fusillade d'Aurora, un phénomène que j'évoque dans cet article.