Après son discours de la veille où il avait présenté Jérusalem comme «capitale d'Israël», Mitt Romney a trouvé une nouvelle façon de se mettre à dos les Palestiniens aujourd'hui lors d'un discours devant une quarantaine de donateurs américains, dont les milliardaires Sheldon Adelson et Paul Singer, réunis dans un grand hôtel de la Ville Sainte.

L'ancien gouverneur du Massachusetts s'est d'abord émerveillé de la «vitalité économique» des Israéliens, dont le PIB per capita (31 000$ en 2011) tranche de façon «spectaculaire» (son mot) avec celui des Palestiniens (1 500$). Il a ensuite attribué les réalisations des Israéliens à des facteurs culturels, historiques et divins (il a évoqué «la main de la providence»).

Je cite la réaction furieuse de Saeb Erekat, un des principaux conseillers du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas :

«C'est une déclaration raciste. Cet homme ne réalise pas que l'économie palestinienne ne peut atteindre son plein potentiel en raison de l'occupation israélienne. Il semble que cet homme manque d'information, de connaissance, de vision et de compréhension de la région et de ses gens. Il est également mal informé à propos des Israéliens eux-mêmes. Je n'ai jamais entendu un responsable israélien parler de supériorité culturelle.»

À noter que Romney s'est également émerveillé du fait que les coûts de la santé en Israël ne représentaient que 8% de son PIB. Il n'a pas souligné que ce pays jouissait d'une couverture universelle en raison de l'obligation qui est faite aux citoyens de souscrire à une assurance maladie, ce à quoi il s'oppose aux États-Unis.

Après sa visite en Israël, Romney s'est rendu en Pologne, dernière étape de sa tournée à l'étranger.