D'un jour à l'autre, Mitt Romney dévoilera l'identité de son colistier. Surprendra-t-il le monde politique américain en annonçant un choix audacieux ou préférera-t-il jouer de prudence? En attendant sa décision, plusieurs commentateurs conservateurs expriment le souhait que l'ancien gouverneur du Massachusetts fera preuve d'audace en inscrivant sur le «ticket» républicain» le nom du représentant Wisconsin Paul Ryan, président de la commission du budget de la Chambre des représentants et star montante du Parti républicain.

Ce matin, la page éditoriale du Wall Street Journal et le rédacteur en chef de l'hebdomadaire National Review, Rich Lowry, font la promotion de la candidature de Paul Ryan, qui prône des réductions d'impôts massives, des coupes draconiennes dans les dépenses publiques et des réformes majeures dans les programmes sociaux. Je cite dans le texte des extraits de l'édito de Rich Lowry :

"In political terms, picking Ryan is supposedly like hanging out with the No. 2 of an Al Qaeda affiliate somewhere in the badlands of the Middle East. He's a target. If the missiles haven't yet taken him out, it's only because the drone is hovering silently overhead before hurling down its bolts of death." (...)

"Ryan would inject a jolt of energy into the campaign and reorient the debate around policy. The Romney campaign doesn't have to be reckless. It does have to have a pulse. It doesn't have to commit ideological hari-kari. It does have to have an unmistakable substantive content."

Barack Obama, qui a déjà qualifié le budget Ryan de «darwinisme social à peine déguisé», espère sans doute que Romney suive la recommandation du WSJ et de Rich Lowry. Mais pourquoi ces ténors de la droite encouragent-ils Romney à faire un choix qui pourrait être considéré comme suicidaire? Le blogueur du Washington Post Ezra Klein tente de répondre à cette question dans ce billet.