Il a l'air sympathique, intelligent et sérieux. Pour le charisme et l'éloquence, cependant, il faudra repasser.

Paul Ryan, portant une veste mais sans cravate, a fait ses débuts ce matin à Norfork, en Virginie, comme colistier de Mitt Romney, qualifiant d'«échec» le bilan de Barack Obama et décrivant l'ancien gouverneur du Massachusetts comme l'homme idoine «pour ramener l'Amérique à la prospérité et la grandeur». «Nous restaurerons les rêves et la grandeur de ce pays», a-t-il ajouté.

Le représentant du Wisconsin n'a pas évoqué dans son discours son plan budgétaire, qui préconise des coupes draconiennes dans les programmes sociaux et une réduction massive des impôts des plus riches. Il a cependant affirmé que les États-Unis ne pouvaient plus se permettre de continuer dans la voie actuelle. «Nous avons les plus grands déficits et le plus gros gouvernement fédéral depuis la Seconde Guerre mondiale», a-t-il déclaré.

Lors de son propre discours, Mitt Romney a commis une erreur en demandant à la foule d'accueillir «le prochain président des États-Unis». Il est revenu au micro avant que Ryan ne prenne la parole pour rectifier le tir. Il avait auparavant décrit l'élu de 42 ans comme un «intellectuel», un homme de caractère et de vision et un catholique «qui croit en la valeur et en la dignité de chaque vie humaine».

Le camp de Barack Obama a préféré employé le mot «radical» pour décrire Paul Ryan. «En choisissant le représentant Paul Ryan, Mitt Romney a choisi un leader des républicains de la Chambre qui partage son engagement à l'égard la théorie défectueuse selon laquelle des réductions d'impôts pour les plus riches qui augmenteront le déficit tout en imposant un plus grand fardeau à la classe moyenne et aux personnes âgées mèneront d'une façon ou d'une autre à une économie plus forte.»

Le camp Obama également déjà diffusé une vidéo sur le ticket Romney-Ryan :