S'il est élu, Mitt Romney risque de réduire de plusieurs années la solvabilité de Medicare en donnant suite à sa promesse d'éliminer les «coupes» de 716 milliards de dollars annoncées par Barack Obama dans le populaire programme d'assurance santé destiné aux personnes âgées, selon une analyse de l'Associated Press.

Ces coupes, qui sont en réalité des économies, n'affectent en rien les avantages et les services dont jouissent les bénéficiaires actuels de Medicare. Elles correspondent plutôt à une réduction des versements faits aux hôpitaux, compagnies pharmaceutiques, maisons de retraite et autres fournisseurs de services. Selon l'AP, ces économies prolongeront jusqu'en 2024 la solvabilité du fonds de Medicare pour les soins hospitaliers, qui deviendrait déficitaire en 2016 si elles étaient éliminées.

Or, si Mitt Romney tenait sa promesse, il ne nuirait pas seulement au financement du programme qu'il veut sauver mais il risquerait également de gonfler les déficits qu'il promet de réduire. Bienvenue en Absurdistan.

Mais la palme de l'absurdité revient sans doute à Paul Ryan, le colistier de Romney, qui s'est mis à son tour à critiquer les «coupes» d'Obama dans le programme Medicare, des coupes que le représentant du Wisconsin a pourtant retenues dans le budget qu'il a fait adopter par la Chambre des représentants à majorité républicaine.

L'approche du duo Romney-Ryan a pour but de contrer les attaques du camp démocrate contre le plan Ryan, qui prévoit de transformer Medicare en mettant en place un système de bons permettant aux futurs retraités de choisir entre une couverture privée et le programme habituel.

Dans un discours en Iowa hier, Barack Obama a réagi à la stratégie de ses adversaires :