Bon, le mot zizanie est peut-être trop fort mais tout n'est certes pas au beau fixe au sein du camp de Barack Obama, s'il faut se fier à Glenn Trush, journaliste à Politico et auteur d'un nouveau livre électronique sur les coulisses de la campagne présidentielle américaine.

Dans Obama's Last Stand, Trush fait notamment état des rivalités entre les conseillers d'Obama, dont le stratège David Axelrod et la porte-parole Stephanie Cutter, et du mécontentement du président vis-à-vis des membres de son équipe, y compris Joe Biden. Le journaliste évoque également l'insatisfaction du camp Obama à l'égard de Debbie Wasserman Schultz, la présidente du Comité national du Parti démocrate, qui est parfois une bien piètre porte-parole.

Politico a publié un article qui résume les principales trouvailles de Trush. Celui-ci considère que Barack Obama a commis sa plus grande erreur sur le plan stratégique en refusant d'exploiter à fond les Super PAC, comme l'ont fait les républicains. Il ne semble pas tenir compte du fait que le président aurait passé pour un bel hypocrite en dénonçant la décision de la Cour suprême qui a contribué à l'émergence des Super PAC tout en tentant de profiter de ces nouvelles structures.

Quoi qu'il en soit, Barack Obama n'a aucun respect pour Mitt Romney, selon Trush. Sur ce sujet, je cite dans le texte un passage de l'article que le journaliste signe dans Politico :

Obama really doesn't like, admire or even grudgingly respect Romney. It's a level of contempt, say aides, he doesn't even feel for the conservative, combative House Majority Leader Eric Cantor, the Hill Republican he disliked the most. "There was a baseline of respect for John McCain. The president always thought he was an honorable man and a war hero," a longtime Obama adviser said. (...)

Time and again Obama has told the people around him that Romney stood for "nothing." The word he would use to describe Romney was "weak," too weak to stand up to his own moneymen, too weak to defend his own moderate record as the man who signed into law the first health insurance mandate as Massachusetts governor in 2006, too weak to admit Obama had done a single thing right as president.

The two things Obama fears most about a Romney victory: A 7-to-2 conservative Supreme Court within a few years. And the equally unbearable possibility, in his mind, that Romney will get to take a victory lap on an economic rebound Obama sees as just around the corner. "I'm not going to let him win ... so that he can take credit when the economy turns around," Obama said, according to an aide.