En acceptant la nomination du Parti républicain à titre de candidat à la vice-présidente, Paul Ryan aura l'occasion ce soir à Tampa de se présenter à une population qui le connaît encore mal et de défendre les idées conservatrices qu'ils partagent avec Mitt Romney.

Les commentateurs ne manqueront sans doute pas de comparer la performance du représentant du Wisconsin à celle de Sarah Palin, qui avait électrisé la convention républicaine de St-Paul en 2008. Entre-temps, je traduis quelques-uns des extraits de son discours qui ont été remis aux journalistes :

«J'accepte l'appel de ma génération afin de donner à nos enfants l'Amérique qui nous a été donnée, avec l'opportunité pour les jeunes et la sécurité pour les aînés - et je sais que nous sommes prêts. Notre candidat est certainement prêt. Sa vie entière l'a préparé à ce moment - pour faire face à des défis sérieux d'une façon sérieuse, sans excuses et mots creux. Après quatre années sans direction, l'Amérique a besoin d'un redressement, et l'homme pour ce job est le gouverneur Mitt Romney.»

Dans un autre passage de son discours, Ryan reprendra à son compte une promesse de Mitt Romney :

«Nous avons un plan pour bâtir une classe moyenne plus forte, avec l'objectif de générer 12 millions d'emplois au cours des quatre prochaines années.»

Il évoquera plus loin l'influence de son père, qui est décédé subitement alors qu'il n'avait que 16 ans :

«Mon père avait l'habitude de me dire: 'Mon fils, tu as un choix: ou bien tu fais partie du problème, ou bien tu fais partie de la solution'. L'administration actuelle a fait ses choix. Et Mitt Romney et moi avons fait les nôtres: avant que les mathématiques et la tendance actuelle nous engloutissent tous, nous allons résoudre les problèmes économiques de cette nation. Et je vais être franc avec vous : nous n'avons pas beaucoup de temps. Mais si nous sommes sérieux, et intelligents, et si nous agissons en leaders, nous pouvons y arriver.»