Ce sera au tour de Michelle Obama ce soir à Charlotte, où s'ouvre la convention démocrate, de tenter de convaincre les Américains que son mari comprend la réalité des Américains de la classe moyenne. Dans le même rôle la semaine dernière, Ann Romney avait rappelé qu'elle et son Mitt avaient commencé leur vie de couple dans un demi sous-sol avec une planche à repasser comme table sur laquelle ils mangeaient des pâtes et du thon en boîte.

Après avoir raconté en 2008 sa propre histoire devant la convention démocrate de Denver, la Première dame des États-Unis devrait de son côté revenir sur le parcours de son Barack et sur ses efforts pour améliorer le sort des membres de la classe moyenne. Il est possible que ces passages tirés de ses récents discours se retrouvent dans celui qu'elle prononcera à partir de 22h30 :

«Votre président est le fils d'une mère célibataire qui en a arraché pour payer ses études et ses factures. Il est le petit-fils d'une femme qui se levait avant l'aube chaque jour pour prendre l'autobus afin de se rendre à son travail dans une banque.»

«Je rappelle aux gens que Barack sait ce que cela signifie quand une famille connaît des difficultés. Et c'est pourquoi je l'aime, et c'est pourquoi je le défendrai toujours,»

Chose certaine, Michelle Obama ne devrait pas attaquer Mitt Romney ou les républicains, comme le souligne sa biographe Jodi Kantor dans cet article publié aujourd'hui dans le New York Times, où la First Lady est décrite comme la Hugger-In-Chief.

Un autre orateur retiendra l'attention ce soir à Charlotte. Il s'agit du maire de San Antonio Julian Castro, auquel mon collègue de La Presse Alexandre Sirois consacre aujourd'hui un article dont je cite un extrait :

llustre inconnu pour la grande majorité des Américains, ce politicien texan prononcera ce qu'on appelle le discours-clé de la convention (keynote speech). C'est grâce à cette allocution, en 2004, que Barack Obama a fait une entrée fracassante sur la scène politique nationale américaine.

«Il transpire la confiance et l'empathie. Il se préoccupe des gens et ça paraît», a affirmé Becky Moeller, une Texane qui est elle aussi à Charlotte dans le cadre de la convention.

Cette syndicaliste a fait campagne avec Julian Castro lorsqu'il s'est présenté à la mairie de San Antonio. Elle ne serait pas surprise si un jour il devenait président américain. «Ce serait formidable d'avoir un président latino!»