Dans le contexte politique américain, une «surprise d'octobre» fait référence à tout événement susceptible de changer l'issue d'une élection présidentielle durant le dernier mois complet de la campagne. La dernière «surprise d'octobre» digne de ce nom aura été la diffusion le 29 octobre 2004 d'un message vidéo dans lequel Oussama ben Laden avait menacé les États-Unis de nouvelles attaques et ridiculisé George W. Bush.

En se rappelant au mauvais souvenir des Américains, le chef d'Al-Qaïda avait, consciemment ou non, offert un «un joli cadeau» au président sortant, selon l'expression de l'ex-directeur adjoint de la CIA, John McLaughlin.

Or, en ce 1er octobre, le New York Times publie un article évoquant les divers scénarios pouvant mener à une «surprise d'octobre» en 2012. L'un de ces scénarios se produirait dans l'un des trois débats présidentiels, dont le premier aura lieu mercredi soir à l'Université de Denver. L'économie, la politique étrangère ou une enquête journalistique explosive pourraient également réserver des surprises.

Comme on peut le lire dans le livre Sexe, fric et vote : les clés de la Maison-Blanche que je co-signe avec Alexandre Sirois, l'expression «surprise d'octobre» est entrée dans le vocabulaire politique américain lors de l'élection présidentielle de 1972.

«Nous croyons que la paix est en bonne voie», avait déclaré Henry Kissinger, alors conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale, lors d'une conférence de presse tenue le 26 octobre au cours de laquelle il avait présenté un plan en neuf points pour mettre fin à la guerre du Vietnam.

Vous pouvez évidemment tenter de prédire quelle sera la «surprise d'octobre» de 2012.