Mitt Romney reviendra sûrement à son thème de prédilection, l'économie, mais il bifurque aujourd'hui vers le Moyen-Orient, critiquant dans une tribune publiée par le Wall Street Journal la politique de Barack Obama vis-à-vis de cette région.

Sans offrir lui-même de détails sur ses propositions, le candidat républicain appelle à «une nouvelle stratégie pour le Moyen-Orient» en faisant référence aux événements survenus en Syrie, en Libye, en Égypte et aux tensions entre Israël et l'Iran. Selon lui, les États-Unis sous Obama «semblent être à la merci des événements plutôt que de les façonner».

«Quand nous disons qu'une capacité militaire nucléaire iranienne est inacceptable, il faut le faire comprendre aux ayatollahs», écrit-il en promettant de rétablir la crédibilité des États-Unis vis-à-vis de l'Iran et en qualifiant d'incompréhensible la politique de l'administration Obama à l'égard d'Israël.

Il sera intéressant de voir si Mitt Romney abandonnera au cours des prochains jours la stratégie de son éminence grise, Stuart Stevens, qui préconise une campagne axée uniquement sur l'économie, la préoccupation numéro un des électeurs.

Les sites Politico et Salon publient aujourd'hui (ici et ici) des articles sur les divisions au sein du camp Romney entre les conseillers qui croient en la stratégie de Stevens et ceux qui veulent capitaliser sur l'instabilité au Moyen-Orient, surtout après la mort de l'ambassadeur des États-Unis en Libye, pour établir un parallèle entre Obama et Jimmy Carter.

Selon le journaliste et auteur Craig Unger, le camp Romney possède des informations «explosives» indiquant que Barack Obama étant au courant qu'une attaque contre l'ambassadeur américain se préparait avant même que celle-ci ne survienne.

En 1980, le président Carter avait été défait en partie à cause de son incapacité à dénouer la crise iranienne des otages.