Il y a quatre ans, j'ai passé une partie de la journée du scrutin présidentiel américain à l'hôpital pour une énième cure de chimiothérapie. Cloué sur ma chaise, je m'étais promis de ne pas laisser passer une autre élection sans voter. N'étant pas citoyen américain et vivant à l'extérieur du Canada plus de six mois par an, je n'avais pas participé à un scrutin depuis celui qui avait élu Jean Chrétien à la tête du gouvernement canadien, le 25 octobre 1993!

Je suis devenu citoyen américain le 4 décembre 2009 lors d'une cérémonie spéciale présidée par la secrétaire de l'Intérieur Janet Napolitano à Ellis Island, porte d'entrée de l'Amérique pour plus de 12 millions d'immigrants de 1892 à 1954. Et j'ai participé ce matin pour la première fois à une élection présidentielle américaine en noircissant la bulle devant les candidats de mon choix pour la Maison-Blanche, le Sénat et la Chambre des représentants, de même que pour l'Assemblée et le Sénat de New York et quelques positions de juge. J'ai glissé ensuite mon bulletin de vote dans le scanner en espérant ne pas me faire jouer le tour d'Homer Simpson. Une affaire de 15 minutes.

L'attente a été beaucoup plus longue dans certains quartiers de New York, surtout les plus touchés par l'ouragan Sandy, où le vote s'est déroulé sous des tentes alimentées par des générateurs.

Nous ne gagnerons peut-être pas nos élections, mais nous sommes toujours en vie.