Vous êtes allé au lit avant le discours de victoire de Barack Obama, un des meilleurs de sa carrière politique, livré à 2h du matin, heure de Montréal? Le voici dans son intégralité :

Vous trouverez ici la transcription du discours et ci-dessous quelques traduits par Le Monde :

«Malgré toutes nos différences, la plupart d'entre nous partageons les mêmes espoirs pour l'avenir de l'Amérique. Nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays où ils ont accès aux meilleures écoles. Un pays qui ne soit pas écrasé par le poids de la dette, qui ne soit pas affaibli par les inégalités, qui ne soit pas menacé par le pouvoir destructeur du réchauffement climatique. Nous voulons leur transmettre un pays sûr, respecté et admiré à travers le monde, défendu par les meilleurs soldats qui soient. Vous nous avez élus pour que nous nous occupions de vos emplois, pas des nôtres. Dans les semaines et les mois à venir, je vais travailler avec les dirigeants des deux partis pour faire face aux défis que nous ne pouvons affronter qu'ensemble : réduire nos déficits; réformer notre fiscalité; réparer notre politique d'immigration; réduire notre dépendance au pétrole venu de l'étranger» (...)

«Je crois que nous pouvons affronter l'avenir parce que nous ne sommes pas aussi divisés que nos querelles politiques le laissent imaginer. Nous ne sommes pas aussi cyniques que le disent les experts. Nous sommes plus grands que la somme de nos ambitions personnelles, et nous sommes plus qu'une accumulation d'États rouges et bleus - républicains et démocrates - . Nous sommes et nous serons toujours les États-Unis d'Amérique. Ensemble, avec votre aide et par la grâce de Dieu, nous allons continuer d'aller de l'avant et à rappeler au monde pourquoi nous vivons dans le plus grand pays du monde.»

À noter que le président a fait état de son souhait de rencontrer Mitt Romney et de «revenir à ce qui m'a permis d'être élu la première fois». Reste à voir s'il donnera suite à cette idée et si son adversaire et les républicains accepteront sa main tendue.

Chose certaine, Romney a été digne dans la défaite, prononçant un discours bref mais généreux devant des partisans déçus qui n'ont pas fait entendre de huées lorsque le candidat républicain a félicité le vainqueur :