Le mari de la maîtresse de l'ex-chef de la CIA David Petraeus est-il l'auteur de cette lettre anonyme intitulée «L'amant de ma femme» et publiée dans la chronique The Ethicist du New York Times en juillet? Je cite cette missive dans le texte :

My wife is having an affair with a government executive. His role is to manage a project whose progress is seen worldwide as a demonstration of American leadership. (This might seem hyperbolic, but it is not an exaggeration.) I have met with him on several occasions, and he has been gracious. (I doubt if he is aware of my knowledge.) I have watched the affair intensify over the last year, and I have also benefited from his generosity. He is engaged in work that I am passionate about and is absolutely the right person for the job. I strongly feel that exposing the affair will create a major distraction that would adversely impact the success of an important effort. My issue: Should I acknowledge this affair and finally force closure? Should I suffer in silence for the next year or two for a project I feel must succeed? Should I be "true to my heart" and walk away from the entire miserable situation and put the episode behind me?

L'auteur de cette lettre pourrait aussi être un collègue de Petraeus cherchant à lui envoyer un signal. Quoi qu'il en soit, le Washington Post fait état dans cet article d'une enquête qui aurait permis au FBI de découvrir dans un ordinateur du chef de la CIA des courriels laissant croire que Paula Broadwell, sa maîtresse et co-auteure d'une biographie sur son compte, aurait pu avoir accès à des informations classifiées.

Les commissions du Congrès sur le renseignement n'ont pas été informées de cette enquête avant hier, contrairement à l'usage. Quant à Barack Obama, il aurait été mis au courant du scandale seulement mercredi.

L'histoire a déjà fait naître plusieurs théories de conspiration au sein de la droite américaine. Plusieurs conservateurs affirment notamment que Petraeus a démissionné pour éviter d'avoir à témoigner la semaine prochaine devant une commission parlementaire sur l'attaque qui a mené à la mort de quatre Américains dont l'ambassadeur américain Christopher Stevens à Benghazi le 11 septembre.

La démission de Petraeus n'empêche cependant pas la commission de l'auditionner.