De hauts responsables du FBI et du ministère de la Justice américain étaient au courant depuis le début de l'été que la police fédérale avait découvert une liaison extraconjugale entre le chef de la CIA David Petraeus et sa biographe, Paula Broadwell.

Mais, selon cet article du New York Times, ces responsables n'ont informé personne à l'extérieur de leur organisation avant la semaine dernière parce que leur enquête n'était pas complète et qu'aucune infraction aux règles de sécurité n'avait été décelée. Selon le Times, les responsables du FBI étaient hésitants face à l'idée de dévoiler une liaison extraconjugale impliquant le directeur de la CIA mais ne comportant aucune infraction aux règles ou à la loi.

Comme les autres médias américains, le Times explique que le point de départ de l'enquête duy FBI sur Paula Broadwell est une plainte de harcèlement déposée par Jill Kelley, 37 ans, agente de liaison sociale à la base aérienne McDill à Tampa, où sont établis le centre de commandement central et le centre de commandement des opérations spéciales des forces américaines.

Il semble que Broadwell soupçonnait Kelley de vouloir lui ravir l'affection du général à la retraite. Et la biographe aurait envoyé à sa rivale présumée des courriels jugés menaçants.

À noter que les responsables du ministère de la Justice et du FBI attribuent à une pure coïncidence le fait qu'ils aient attendu au 6 novembre, jour du scrutin présidentiel, pour mettre au parfum James Clapper, directeur national du renseignement et grand patron de Petraeus.

Plusieurs parlementaires américains ont promis ce weekend d'enquêter sur les circonstances entourant la démission du patron de la CIA.