Barack Obama réclamera 1 600 milliards de dollars en nouvelles recettes fiscales sur dix ans lorsqu'il entamera vendredi des négociations avec les républicains du Congrès sur le «mur budgétaire», selon cet article du Washington Post.

Le «mur budgétaire» fait référence à la coïncidence de deux événements attendus le 1er janvier 2013: l'expiration des baisses d'impôts de l'ère Bush et l'application automatique de coupes budgétaires et de hausses d'impôts totalisant plus de 500 milliards de dollars et programmés dans un accord intervenu en août 2011 pour réduire le déficit et relever le plafond de la dette.

Barack Obama et les républicains du Congrès chercheront d'ici la fin de l'année une façon d'éviter ce mur budgétaire qui pourrait compromettre la fragile reprise économie. La somme de 1 600 milliards de dollars en nouvelles recettes représente le double de ce que le président avait réclamé en 2011 dans le cadre de l'entente qu'il avait tenté de conclure avec John Boehner.

Selon la proposition actuelle du président, les 1 600 milliards de dollars en nouvelles recettes fiscales font partie d'un plan de réduction budgétaire de 4 000 milliards de dollars qui incluent des coupes de 1 450 milliards de dollars sur dix ans dans les dépenses publiques. Ce plan mise aussi sur des économies réalisées grâce au retrait des troupes américaines de l'Irak et d'Afghanistan.

Lors d'une rencontre avec des représentants de syndicats et autres groupes progressistes, le président a promis hier de ne pas bouger sur sa demande de mettre fin aux allègements fiscaux de l'ère Bush destinés aux foyers gagnant plus de 250 000$ par an, selon cet article du New York Times. Il réclamera en outre l'abolition de niches fiscales pour les riches et les entreprises.

Les républicains se sont dits ouverts à l'idée d'augmenter les recettes gouvernementales en échange de réformes des programmes d'assurance santé Medicare et Medicaid, entre autres. Plusieurs d'entre eux sont cependant opposés à l'abolition des allégements fiscaux de l'ère Bush pour les contribuables les plus fortunés.