Susan Rice, possible remplaçante de Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État, a reconnu aujourd'hui avoir décrit de façon erronée l'attaque contre le consulat américain de Benghazi qui a mené à la mort de quatre Américains dont l'ambassadeur Christopher Stevens le 11 septembre.

L'ambassadrice américaine à l'ONU a fait cette admission lors d'une rencontre avec trois sénateurs républicains - John McCain, Lindsey Graham et Kelly Ayotte -, qui l'avaient accusée d'incompétence ou de dissimilation pour avoir déclaré le 16 septembre que l'attaque avait été la conséquence d'une manifestation anti-américaine ayant dégénéré.

Il n'y a pas eu de manifestation liée au film L'innocence des musulmans devant le consulat américain le 11 septembre, a admis Susan Rice.

L'ambassadrice a déclaré que sa première version de l'attaque du 11 septembre reposait sur les informations fournies par les services de renseignement américains. Mais son admission et son explication n'ont pas satisfait ses interlocuteurs républicains. La sénatrice Ayotte du New Hampshire a même promis de faire obstacle à sa promotion éventuelle.

«Je m'opposerai à sa nomination tant que je n'aurai pas obtenu plus de réponses à nos questions», a déclaré la sénatrice élue il y a à peine deux ans.

Plusieurs républicains sont persuadés que le gouvernement américain a tenté de dissimuler le caractère terroriste de l'attaque contre le consulat américain pour ne pas nuire à la réélection de Barack Obama.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a reproché aux républicains leur «obsession» concernant les déclarations faites par Susan Rice lors d'émissions de télévision le 16 septembre.