Malgré la présence de milliers de manifestants à l'extérieur du Capitole du Michigan, la Chambre de cet État a emboîté le pas du Sénat local en adoptant le projet de loi baptisé «droit-au-travail».

Si tout se déroule comme prévu, le gouverneur républicain Dick Snyder promulguera ce texte qui libérera les salariés du Michigan de l'obligation de payer des cotisations au syndicat de leur entreprise. L'État du Midwest, qui a joué un rôle majeur dans l'histoire du mouvement ouvrier, deviendra ainsi le 24e aux États-Unis et le deuxième de la Rust Belt à adopter cette législation qui affaiblira les syndicats locaux et réjouira le patronat.

À veille du vote de la Chambre, Barack Obama avait dénoncé la loi voulue par le gouverneur du Michigan et ses alliés républicains, qui dominent les deux assemblées législatives de l'État depuis 2010. Dans un discours aux travailleurs d'une usine de Daimler au Michigan, le président avait accusé les élus républicains d'essayer retirer aux travailleurs leurs «doits à négocier pour obtenir de meilleurs salaires et conditions de travail».

Le gouverneur du Michigan estime de son côté que la soi-disant loi du «droit-au-travail» est nécessaire pour «maintenir notre avantage compétitif» et attirer de nouveaux emplois.