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«Les États-Unis ont l'obligation d'agir», a déclaré Barack Obama cet après-midi lors d'un point de presse à la Maison-Blanche. Il venait d'annoncer la nomination de Joe Biden à la tête d'un groupe de travail chargé de lui présenter des propositions concrètes sur la réglementation des armes à feu d'ici le mois de janvier.

Si l'on en juge par la réaction des correspondants de la Maison-Blanche, le président aura du mal à maintenir un sentiment d'urgence autour de ce dossier. Les six ou sept premières questions des journalistes ne portaient pas sur la réponse de l'administration Obama à la tuerie de Newtown mais sur les dernières tractations entourant les négociations sur le mur budgétaire.

Il a fallu une demande expresse d'un conseiller de la Maison-Blanche pour qu'un journaliste pose enfin une première question sur le sujet central du point de presse. Peu après, le journaliste d'ABC Jake Tapper a posé une question témoignant d'un scepticisme certain (voir la vidéo qui coiffe ce billet) : «Où étiez-vous (depuis 2008 sur la question des armes à feu)?»

«Pas en vacances», a répondu sèchement le président après avoir énuméré les crises auxquelles il a fait face au cours de son premier mandat.

Mais Barack Obama ne devra pas seulement faire face au scepticisme de la presse de Washington. Il devra également affronter les républicains de la Chambre des représentants. Certains d'entre, dont le prochain président de la commission des affaires judiciaires de la Chambre, Robert Goodlatte (Virginie), ont déjà commencé à exprimer leur opposition totale à toute réglementation sur les armes à feu.