Reportage à la fois amusant et désolant du New York Times sur la frustration des sénateurs qui ont dû quitter leurs familles au beau milieu de la période des Fêtes pour commencer hier «à faire rien en particulier» à Washington.

À cinq jours du «précipice fiscal», le chef de la majorité du Sénat, Harry Reid, a tempêté contre le président de la Chambre des représentants, John Boehner, lui reprochant de ne pas avoir rappelé ses membres au travail.

De l'Ohio, le représentant républicain a répliqué que la balle n'était plus dans son camp mais dans celui du Sénat. Il a également annoncé que les membres de la Chambre seront de retour à Washington le lundi 31 janvier pour voter sur un accord éventuel de dernière heure.

En attendant, les dirigeants démocrates et républicains du Congrès rencontreront aujourd'hui le président à la Maison-Blanche pour tenter d'éviter ce précipice qui pourrait faire basculer l'économie américaine dans la récession. L'optimisme n'est pas au rendez-vous

Il est entendu que les sénateurs démocrates et républicains ne sont pas les seuls à exprimer leur frustration face au blocage qui règne à Washington. Sur Twitter, la célèbre sexologue américaine Ruth Westheimer y est allée de sa propre analyse sur l'incapacité des parlementaires de progresser vers un accord. Je la cite :

«Les membres du Congrès qui ne peuvent faire des compromis ne sont probablement pas de bons amants. Les rapports sexuels nécessitent des concessions de part et d'autre.»

P.S. : Mon collègue Mathieu Perreault a réalisé une entrevue avec Norm Ornstein, de l'American Entreprise Institute, un groupe de recherche conservateur, qui attribue aux républicains la responsabilité des blocages des dernières années à Washington.