Tout juste après la clôture des marchés boursiers américains, la Chambre des représentants a annoncé qu'elle ne tiendrait pas de vote ce soir sur l'accord de principe intervenu entre le vice-président Joe Biden et le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, pour éviter le «précipice fiscal».

C'est donc dire que les États-Unis se retrouveront au moins pour quelques heures en bas du précipice. Cette perspective ne devrait pas émouvoir les marchés boursiers qui seront fermés demain. En autant, évidemment, que la Chambre finisse par adopter l'accord, ce qui ne serait pas une certitude.

Selon les médias américains, l'accord prévoit de reconduire les allègements d'impôts de l'ère Bush pour tous les ménages, sauf ceux dont les revenus annuels sont supérieurs à 450 000$ (il s'agit d'une concession de la Maison-Blanche, qui voulait fixer le seuil à 250 000$).

En retour, la Maison-Blanche obtient notamment une extension de l'assurance-chômage pour deux millions d'Américains, une hausse de la taxation des revenus du capital, qui passe de 15% à 20%, et une augmentation de l'impôt successoral, qui passe de 35% à 40% pour les fortunes supérieures à 5 millions de dollars.

L'accord ne contiendrait pas de dispositions pour éviter les quelque 110 milliards de coupes budgétaires qui composent l'autre partie du «précipice fiscal». Les démocrates tentent d'obtenir un report de l'entrée en vigueur de ces coupes.