Dans une tribune publiée aujourd'hui dans le USA Today, l'ancienne représentante démocrate d'Arizona Gabrielle Giffords et son mari Mark Kelly annoncent la création d'un nouveau groupe - Americans for Responsible Solutions - pour contrer l'influence du «lobby des armes à feu», qui ne défend à leur avis que «les intérêts d'une frange idéologique».

L'annonce de Giffords et de Kelly coïncide avec le deuxième anniversaire de la fusillade de Tucson, qui avait fait six morts et plusieurs blessés, dont la représentante. Elle survient en outre à quelques jours du dévoilement des mesures proposées par le groupe de travail dirigé par Joe Biden pour réduire la violence liée aux armes à feu.

Je cite un extrait de la tribune de Giffords et Kelly :

«Ce pays est réputé pour mettre à profit sa détermination et son ingéniosité afin de régler des problèmes, petits et grands. Des politiques intelligentes ont contribué à vaincre des maladies, à nous protéger contre des produits et des substances dangereux et ont rendu les transports plus sûrs. Mais quand il s'agit de protéger nos communautés de la violence liée aux armes, nous n'essayons même pas - et pour les pires raisons.

«Des groupes d'intérêts prétendant représenter les propriétaires d'armes à feu mais qui défendent en fait les intérêts d'une frange idéologique ont utilisé leur argent et leur influence pour mettre au pas le Congrès. Plutôt que de travailler pour trouver un juste équilibre entre nos droits et la réglementation d'un produit dangereux, ces groupes ont dépeint de simples mesures pour protéger nos communautés comme des menaces existentielles aux libertés individuelles. Plutôt que de participer à un dialogue, ils ont menacé ceux qui divergent de leur orthodoxie d'extinction politique.»

Selon un article publié ce week-end dans le Washington Post, le groupe du vice-président proposera plusieurs mesures pour réduire la violence liée aux armes à feu, dont l'interdiction des armes d'assaut et des chargeurs à grande capacité.