Tout indique que les républicains ne répéteront pas cet hiver leur numéro de l'été 2011, lorsqu'ils avaient posé comme condition au relèvement du plafond de la dette des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Le bras de fer avec la Maison-Blanche qui s'en était suivi avait contribué à la baisse de la notation de la dette publique américaine par Standard & Poor's.

Ces dernières semaines, Barack Obama a affirmé qu'il refuserait de verser une «rançon» aux républicains pour obtenir le relèvement du plafond la dette. Il obtiendra peut-être gain de cause. Dans une entrevue au Houston Chronicle, le numéro trois des républicains au Sénat, le Texan John Cornyn, a en effet annoncé hier que le Congrès relèvera le plafond de la dette, assurant «sans équivoque» que les États-Unis s'acquitteront de leurs obligations financières.

Il est entendu que cette position ne plaira pas républicains radicaux de la Chambre des représentants. D'où une solution mitoyenne proposée hier par le représentant du Wisconsin Paul Ryan, qui consisterait à relever le plafond de la dette pour un mois seulement, question de ne pas renoncer à ce levier de négociation. La Maison-Blanche a rejeté d'emblée cette proposition, comme on peut le lire ici.

Le plafond de la dette, fixé à 16 400 milliards, a été atteint le 31 décembre dernier. Des mesures exceptionnelles permettront au Trésor d'acquitter les obligations financières des États-Unis jusqu'en mars.

P.S. : Aux dernières nouvelles, les républicains de la Chambre des représentants ont annoncé leur intention de tenir un vote la semaine prochaine sur le relèvement du plafond de la dette pour une période de trois mois. Il s'agit d'une victoire pour le président Obama.

Le projet de loi républicain est assorti d'une disposition prévoyant la suspension de la paie des élus du Congrès jusqu'à ce que le Sénat à majorité démocrate ait adopté un budget, ce qu'il n'a pas fait depuis 2009 pour des raisons parlementaires et politiques expliquées ici et ici.