«Nous, peuple américain, devons affirmer aujourd'hui que la plus évidente des vérités - que nous sommes tous nés égaux - est toujours l'étoile qui nous guide; tout comme elle a guidé nos ancêtres à Seneca Falls, Selma et Stonewall.»

En prononçant cette phrase hier lors de son discours d'investiture, Barack Obama a dessiné «une nouvelle carte de la dignité humaine», écrit aujourd'hui le chroniqueur du New York Times Frank Bruni, qui est ouvertement homosexuel.

Par cette phrase, le 44e président a en effet classé au même niveau les aspirations des femmes à l'égalité, illustrées par le combat des suffragettes à Seneca Falls en 1848, celles des Noirs, illustrées par la marche de Martin Luther King et de son armée de militants pacifiques à Selma en 1965, et celles des homosexuels, illustrées par les émeutes de Stonewall, ce bar de New York où est né le mouvement des droits des homosexuels en 1969.

Dans son discours, le président Obama est également devenu le premier président à employer le mot «gai» dans un discours d'investiture. Je le cite :

«Notre chemin ne sera pas terminé tant que nos frères et soeurs gais ne seront pas traités comme n'importe qui d'autre au regard de la loi - parce que si nous sommes vraiment tous nés égaux, l'amour que nous éprouvons l'un pour l'autre doit aussi être égal.»

L'allusion au combat des homosexuels pour l'égalité a agréablement surpris les supporteurs progressistes de Barack Obama, tout comme ses propos sur le changement climatique, un sujet qu'il avait largement ignoré pendant sa dernière campagne présidentielle.