«Si vous voulez fréquenter une université où le gouvernement décide quel genre de sujets sont dignes d'être débattus, je vous suggère d'appliquer dans une école en Corée du Nord.»

Le maire de New York Michael Bloomberg a ainsi rabroué cet après-midi les élus, personnalités et organisations qui ont réclamé l'annulation d'un débat commandité par le Brooklyn College, une université publique, sur la campagne BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), qui vise à exercer toutes sortes de pressions pour transformer Israël.

Alertés par un ancien du Brooklyn College, le célèbre professeur de Harvard Alan Dershowitz, et la Ligue anti-diffamation, des élus du Conseil municipal de New York et du parlement de l'État de New York ont menacé de retirer son financement au Brooklyn College s'il n'annulait pas le débat de demain soir ou s'il ne retirait pas sa commandite. Les dirigeants de l'institution s'y sont refusés en invoquant la liberté académique.

Et ils ont reçu un appui de taille aujourd'hui de la part du maire de New York, qui s'est dit au demeurant «violemment» opposé au mouvement BDS. Le mouvement sera défendu au Brooklyn College par Omar Barghouti, un de ses fondateurs, et la philosophe de l'université Berkele Judith Butler.

«La dernière chose dont nous avons besoin c'est que des membres de notre Conseil municipal ou de notre parlement tentent de dicter le genre de programmes présentés dans nos universités publiques et de baser leurs décisions sur le financement en fonction des opinions politiques des professeurs», a ajouté le maire Bloomberg.

Le blogueur Glenn Greenwald a consacré ce billet intéressant à cette controverse.