Le Washington Post résume ainsi le plan budgétaire présenté aujourd'hui par le représentant républicain du Wisconsin Paul Ryan, qui promet l'équilibre budgétaire en dix ans.

«Le projet budgétaire publié mardi par le représentant Paul Ryan est virtuellement indentique au budget du Parti républicain de l'année dernière: il éliminerait le financement de la réforme de la santé du président Obama, mettrait fin à la couverture santé garantie aux futurs retraités dans le cadre du programme Medicare et réduirait de façon drastique les dépenses consacrées aux programmes pour les pauvres, les étudiants et les travailleurs fédéraux.

«La grande nouveauté: le nouveau plan de Ryan produirait un petit surplus budgétaire en 2023 - un objectif atteint principalement non pas par le biais de coupes plus profondes dans les dépenses mais par l'addition de plus de 3 200 milliards de dollars en nouveaux revenus.»

Ces nouveaux revenus, faut-il préciser, ont déjà été approuvés par le Congrès et le président. Ryan inclut par ailleurs dans son plan les coupes de 716 milliards de dollars dans le programme Medicare pour lesquelles il avait critiqué Barack Obama lors de la dernière campagne présidentielle. Il conserve aussi les hausses d'impôts adoptées pour financer la réforme de la santé, réforme qu'il veut par ailleurs éliminer. Et il ramène à 25% le taux d'imposition maximum pour les particuliers.

Paul Ryan est le premier à admettre que son plan ne sera jamais promulgué. L'une des raisons : lui et Mitt Romney n'ont pas réussi à convaincre les Américains que leur approche était raisonnable ou souhaitable.

«Est-ce à dire que nous devons abandonner nos principes?» a-t-il demandé ce matin lors d'une conférence de presse.