Rand Paul, étoile montante du Parti républicain, continue à se positionner en vue d'une course éventuelle à la Maison-Blanche en 2016. Dans un discours prononcé ce matin devant la Chambre de commerce hispanique des États-Unis, le sénateur républicain du Kentucky s'est prononcé en faveur d'une réforme complète du système de l'immigration.

Rand n'est pas allé jusqu'à préconiser explicitement une voie menant à la naturalisation des immigrés illégaux vivant aux États-Unis, une solution dénoncée par les militants du Tea Party, qui le considèrent comme un de leurs héros. Mais plusieurs médias, dont le New York Times, ont interprété son discours comme un appui implicite à cette idée. Je cite un extrait de l'allocution du sénateur dont on trouve ici la transcription :

«Je pense que la conversation doit commencer par la reconnaissance du fait que nous n'expulserons pas 12 millions d'immigrés illégaux. Si vous voulez travailler, si vous voulez vivre et travailler en Amérique, nous vous trouverons une place.»

Ces propos ne sont pas seulement aux antipodes de ceux qu'ont tenus la plupart des candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Ils constituent aussi une rupture entre Rand Paul et son père sur la question de l'immigration. Voici comment l'ancien représentant du Texas abordait ce sujet lors de sa campagne présidentielle en 2008 :