Hier soir, quelques heures après son commentaire déplacé sur l'apparence physique de Kamala Harris, ministre de la Justice de Californie et étoile montante du Parti démocrate, Barack Obama lui a téléphoné pour lui présenter ses excuses. «Il comprend parfaitement les défis auxquels font encore face les femmes en milieu de travail et qu'elles ne doivent pas être jugées en fonction de leur apparence», a expliqué aujourd'hui le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney.

Le président a fait l'objet de critiques après avoir salué en ces termes la présence de Harris lors d'une activité de collecte de fonds à San Francisco :

«Elle est brillante, dévouée et coriace... Il se trouve aussi qu'elle est, et de loin, la plus belle ministre de la Justice. C'est vrai!»

Il faut préciser le président n'a pas manqué de défenseurs dans cette affaire. Certaines ont souligné qu'il ne fallait pas se formaliser d'un tel compliment. D'autres ont rappelé que Harris et Obama étaient des amis. La journaliste Irina Carmon leur répond de belle façon dans cet articledont je cite un extrait dans le texte :

And if, after all this, you have trouble with understanding what context is appropriate for a discussion of someone's attractiveness, let's break it down by borrowing a term from discrimination law - BFOQ, which stands for bona fide occupational qualifications. Basically, it says that employers are allowed to discriminate only if the qualities in question are actually necessary and relevant to doing the job - so yes, female models to advertise women's clothing, but no weight requirements for female flight attendants. Applying the BFOQ test for talking about women's physical attributes, you might ask yourself the following questions: Are you having sex with this person you want to tell everyone is attractive? Are you trying to get them to agree to have sex with you? Is attractiveness part of their job and thus a professional attribute to be discussed like any other? Are you, perhaps, the cheek-pinching great-uncle of this person and thus entitled to a little slack? (Joe Biden has gotten away with lots, apparently under that unspoken provision.)

So far as I know, Obama can't answer affirmatively to any of these questions when it comes to Kamala Harris. Fail.