Le Sénat américain a approuvé cet après-midi, par 68 voix contre 32, une ambitieuse réforme de l'immigration qui ouvre la voie à la naturalisation de 11 millions de personnes en situation illégale aux États-Unis. Reste à voir si cette réforme connaîtra un sort différent de celle de 2006. Après avoir été adoptée par 62 voix contre 36 par le Sénat, cette dernière était morte de sa belle mort à la Chambre des représentants à majorité républicaine.

En attendant la suite des choses, je rappelle la déclaration récente de Lindsey Graham, un des 14 sénateurs républicains à avoir voté pour la réforme avec les Marco Rubio et John McCain, entre autres, sur l'enjeu politique de cette mesure pour les républicains :

«Si nous n'adoptons pas la réforme de l'immigration, si nous ne réglons pas cette question d'une façon pratique et raisonnable, le choix de notre candidat présidentiel en 2016 n'aura aucune importance. Nous sommes dans une spirale de la mort démographique en tant que parti et la seule façon dont nous pouvons selon moi redorer notre image aux yeux de la communauté hispanique est d'adopter une réforme de l'immigration.»