Malgré sa condamnation du gouvernement intérimaire égyptien pour l'utilisation de la violence contre les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, l'administration Obama est «complice» de cette répression qui a fait plus de 150 morts, selon un éditorial du Washington Post.

Le Post fonde ce jugement sur le refus de l'administration de suspendre l'aide financière annuelle versée par le gouvernement américain à l'armée égyptienne ainsi que sur la déclaration récente du secrétaire d'État américain John Kerry selon laquelle cette armée était en voie de «rétablir la démocratie» en Égypte.

La loi américaine oblige les États-Unis à suspendre leur aide financière à un pays dont l'armée joue un rôle actif dans le renversement d'un gouvernement élu. Le département d'État a contourné cette loi en choisissant de ne pas se prononcer sur la nature de l'action qui a mis fin à la présidence de Morsi.