En novembre, Chris Christie sollicitera un second mandat au poste de gouverneur du New Jersey, mais il s'active déjà à préparer sa prochaine campagne, celle qui pourrait le mener à la Maison-Blanche en 2016, selon cet article publié aujourd'hui à la Une du New York Times.

Christie recrute des donateurs dans les 50 États américains, dont le milliardaire texan Harold Simmons. Il embauche des spécialistes du microciblage qui ont travaillé pour George W. Bush et Mitt Romney. Et il adopte au New Jersey des positions susceptibles de plaire aux conservateurs des autres États, ce que sa rivale démocrate ne manque pas de souligner.

Ainsi, vendredi, Christie a refusé de signer trois projets de loi sur le contrôle des armes à feu, dont l'un vise à interdire la vente du Barrett .50, le fusil semi-automatique le plus puissant qu'un civil peut acheter aux États-Unis. En avril dernier, le gouverneur républicain avait lui-même proposé cette mesure.

La volte-face de Christie fera peut-être plaisir à la NRA et à ses supporteurs. Mais l'article du Times laisse croire que certains conservateurs ne lui ont pas encore pardonné ses compliments à Barack Obama à la veille de l'élection présidentielle de 2012 et ses critiques récentes à l'endroit de Rand Paul.

Quoi qu'il en soit, Christie aura un prétexte rêvé pour voyager et élargir son réseau de supporteurs et donateurs partout aux États-Unis s'il est réélu en novembre, ce dont personne ne doute. Il deviendra président de l'Association des gouverneurs républicains.