En déployant un contre-torpilleur (destroyer) supplémentaire en Méditerranée, le Pentagone a porté à quatre le nombre des navires équipés de missiles de croisière Tomahawk dans la région. Ces moyens pourraient être utilisés par les États-Unis si Barack Obama ordonnait des frappes militaires contre la Syrie, comme on peut le lire ici.

L'administration américaine n'a pas encore conclu que le régime de Bachar al-Assad était responsable de l'attaque présumée à l'arme chimique qui a tué des centaines de personnes dans les faubourgs de Damas. Le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague a cependant été moins circonspect hier, exprimant la conviction de son gouvernement que «c'est une attaque chimique du régime Assad».

Le président Obama doit rencontrer aujourd'hui son équipe de sécurité nationale pour discuter des «options» qui s'offrent à lui si jamais il juge qu'une intervention militaire était nécessaire. Selon cet article du New York Times, le précédent du Kosovo pourrait guider sa décision.

En 1999, Bill Clinton avait justifié une campagne aérienne contre la Serbie en invoquant le feu de l'OTAN et la nécessité de protéger la population civile du Kosovo. Il s'était ainsi passé de l'appui du Conseil de sécurité de l'ONU, où la Russie, alliée de la Serbie, s'opposait à une telle intervention.

La Russie, alliée de la Syrie, dit soupçonner les rebelles syriens d'avoir orchestré l'attaque à l'arme chimique de cette semaine.