Même en temps de paix, la sécurisation et le démantèlement de l'imposant arsenal chimique de la Syrie serait une «tâche garantuesque», affirme une spécialiste américaine des armes chimiques dans cet article du New York Times. Imaginez maintenant le défi que représente la même tâche au beau milieu d'une guerre civile.

«Ce que je dis, c'est prenez garde à cette proposition. Elle est d'un attrait trompeur», dit cette spécialiste, dont l'opinion est partagée par plusieurs des experts cités par le Times.

À noter que le Pentagone a déjà estimé à 75 000 le nombre de soldats nécessaires à la sécurisation et la destruction de l'arsenal chimique syrien. Le nombre est peut-être exagéré mais il donne une idée de l'ampleur de la tâche.

Barack Obama a néanmoins promis hier soir d'examiner le plan russe, notant au passage que le régime de Bachar al-Assad avait admis pour la première fois posséder des armes chimiques et promis de les restituer.

Sa décision a été dénoncée par plusieurs conservateurs, dont le président du Comité national du Parti républicain, Reince Priebus, qui a accusé le président d'avoir «fait honte à l'Amérique sur la scène internationale».

Des analystes ont cependant estimé que le président pourrait gagner à terme des appuis américains à son projet de frappes en permettant à la Russie et à la Syrie de démontrer leur mauvaise foi.