Il y a deux semaines, Bill de Blasio a remporté la primaire démocrate pour l'élection à la mairie de New York en se présentant comme le «seul vrai progressiste» de la course.

Ce que le politicien de 52 ans n'a pas dit et dont il ne fait pas mention sur son site internet, c'est qu'il a longtemps été un admirateur des révolutionnaires sandinistes du Nicaragua, dont les adversaires armés - les Contras - ont été financés par les États-Unis sous Ronald Reagan.

Cette admiration a poussé de Blasio à travailler brièvement au Nicaragua en 1988 pour le compte d'une organisation catholique du Maryland dont l'aide allait surtout aux familles favorables aux sandinistes. Le New York Times fait état de cet épisode de sa vie dans cet article publié aujourd'hui à la une de son édition locale.

Aujourd'hui, de Blasio dénonce la répression des dissidents au Nicaragua mais estime avoir appris de son engagement envers le pays de l'Amérique centrale :

«Mon travail était fondé sur le désir de créer un monde plus juste et inclusif. J'ai ce désir d'un activiste d'améliorer la vie des gens.»

Un an après son séjour au Nicaragua, de Blasio s'est enrôlé dans la campagne à la mairie de David Dinkins, qui allait devenir le premier maire noir de New York et lui donner un poste au sein de son administration.

Les New-Yorkais hausseront peut-être les épaules en apprenant que de Blasio a sympathisé avec les sandinistes et célébré sa lune de miel à Cuba. Mais ils devront admettre que le parcours du démocrate n'a vraiment rien à voir avec celui de leur maire milliardaire.

Selon les plus récents sondages, de Blasio a une avance d'environ 40 points sur son rival républicain, Joe Lhota.