Depuis plusieurs mois, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz milite en faveur de l'élimination des crédits associés à l'application de la réforme de santé de Barack Obama.

La campagne de ce héros du Tea Party et candidat possible à la présidence en 2016 a obtenu un succès boeuf auprès de la base républicaine. À tel point que le Chambre des représentants a cru bon d'adopter vendredi dernier un budget temporaire permettant de financer les activités de l'État fédéral du 1er octobre jusqu'au 15 décembre tout en éliminant lesdits crédits associés à l'Obamacare.

Or, comme ce budget n'a aucune chance d'être adopté comme tel par le Sénat, Cruz demande aujourd'hui à ses collègues républicains de la chambre haute de bloquer la tenue d'un vote sur une mesure dont il s'est pourtant fait le champion.

Bienvenue en Absurdistan. En lisant cet article de Jonathan Chait, vous vous apercevrez cependant que je n'ai fait qu'effleurer l'inanité de la croisade de Ted Cruz. Permettez-moi d'en citer un extrait dans le texte qui vous permettra de comprendre pourquoi Cruz se fait autant d'ennemis ces jours-ci chez les républicains que chez les démocrates :

In other words, the new stop-Obamacare plan now entails filibustering the defunders' own bill. They can do this with just 41 votes in the Senate, if they can get them. But consider how terrible this situation is for the Republicans. If they fail, it will be because a handful of Republicans joined with Democrats to break the filibuster, betraying the defunders. This means the full force of the defund-Obamacare movement - which is itself very well funded by rabid grassroots conservatives eager to save the country from the final socialistic blow of Obamacare - will come down on the handful of Senate Republicans who hold its fate in their hands. The old plan at least let angry conservatives blame Democrats for blocking their goal of defunding Obamacare. Now the defunders can turn their rage against fellow Republicans, creating a fratricidal, revolution-eats-its-own bloodletting.