Contrairement à Michael Bloomberg, Joe Lhota n'est pas devenu républicain par opportunisme: le candidat du GOP à la mairie de New York avait pour idole de jeunesse Barry Goldwater, candidat malheureux lors de l'élection présidentielle de 1964 et grand libertarien devant l'éternel, comme le souligne aujourd'hui le New York Times dans ce portrait.

Mais Lhota ne veut pas de l'étiquette libertarienne, et ce, même s'il est en faveur du droit des femmes à l'avortement, à la légalisation de la marijuana et au mariage gai. Il croit que cette étiquette pourrait pousser des New-Yorkais à croire qu'il est un partisan des «conneries» du Tea Party, dont certains membres se disent libertariens.

Lhota se décrit aujourd'hui comme un partisan du pragmatisme, se disant prêt à reconnaître que le gouvernement peut jouer un rôle limité mais positif dans la vie des citoyens.

Après avoir fait carrière dans le secteur financier, Lhota s'est joint en 1994 à l'administration républicaine de Rudolph Giuliani, dont il est devenu le numéro deux. Il a plus tard été nommé à la tête de l'Autorité métropolitaine de transport.

Né il y a 58 ans dans le Bronx d'un père policier et d'une mère ménagère, Lhota accuse un sérieux retard sur le candidat démocrate à la mairie de New York, Bill de Blasio.