La citation qui coiffe ce billet ne sort pas de la bouche d'un adversaire républicain de la réforme sur l'assurance-maladie promulguée en 2010 par Barack Obama. Selon cet article du New York Times, elle représente plutôt ce que disent les participants à des conférences téléphoniques sur les problèmes «énormes» qui perturbent le site internet du gouvernement fédéral qui devrait depuis le 1er octobre permettre à des millions d'Américains non assurés de souscrire à une couverture médicale en ligne.

Or, près de deux semaines après son ouverture, le site HealthCare.gov ne fonctionne encore qu'à 70% de sa capacité et les personnes bien informées ne savent pas si des semaines ou des mois seront nécessaires avant de régler tous les problèmes.

Le site du gouvernement fédéral doit desservir les Américains non assurés vivant dans la trentaine d'États qui ont choisi de ne pas créer leur propre marché en ligne. Ces États sont dirigés par des gouverneurs républicains. Mais le refus de ces derniers de participer à une réforme honnie des conservateurs n'est qu'un des facteurs ayant contribué aux ennuis de HealthCare.gov, qui a coûté jusqu'ici plus de 400 millions de dollars.

Les Américains non assurés ont jusqu'à la mi-décembre pour souscrire à une assurance-maladie qui entrera en vigueur le 1er janvier.

Fait à noter, le plus important contrat pour la mise en ligne du site HealthCare.gov a été accordé à la filiale américaine de la firme québécoise CGI. Je cite dans le texte un extrait de l'article du Times qui donne une idée des problèmes auxquels les concepteurs de HealthCare.gov ont eu à faire face :

Deadline after deadline was missed. The biggest contractor, CGI Federal, was awarded its $94 million contract in December 2011. But the government was so slow in issuing specifications that the firm did not start writing software code until this spring, according to people familiar with the process. As late as the last week of September, officials were still changing features of the Web site, HealthCare.gov, and debating whether consumers should be required to register and create password-protected accounts before they could shop for health plans.

Les nouvelles ne sont cependant pas toutes négatives sur les nouveaux marchés en ligne de l'Obamacare, à en juger par cette Une du Salt Lake City Tribune :