«Si vous aimez votre police (d'assurance-maladie), vous pouvez la garder.» Barack Obama a répété cette promesse ad nauseam afin de convaincre les Américains déjà assurés que sa réforme de la santé ne changerait rien à leur situation.

Or, cette promesse semble être contredite ces jours-ci par les lettres que reçoivent des centaines de milliers d'Américains les informant que leur police d'assurance devra être changée en raison de l'Obamacare. D'où les accusations de «mensonge» proférées par les critiques du président et de sa réforme. Qu'en est-il?

Barack Obama est, au minimum, coupable de simplification excessive. Son administration avait déjà reconnu en 2010 que la réforme allait entraîner des changements pour les détenteurs de polices d'assurance-maladie les exposant à d'importants risques médicaux et financiers. En plus de ne pas couvrir les conditions préexistantes, ces polices sont assorties de plafonds qui peuvent rapidement laisser à découvert leurs détenteurs.

À partir du 1er janvier 2014, ces polices deviendront illégales aux États-Unis, d'où les lettres qu'envoient et enverront les compagnies d'assurance à des millions d'Américains au cours de la prochaine année. Dans plusieurs cas, ceux-ci se retrouveront avec des polices coûtant moins chères (en raison de subventions) tout en offrant une meilleure couverture.

Dans d'autres cas, ils devront payer plus cher pour des polices susceptibles de réduire à terme leurs frais médicaux.

Barack Obama aurait sans doute pu éviter d'être traité de «menteur» en présentant ces nuances à l'époque. Ne l'ayant pas fait, il a fourni à ses critiques une nouvelle ligne d'attaque.

Cela dit, plusieurs de ces critiques sont eux-mêmes coupables d'exagération en affirmant, par exemple, que des centaines de milliers d'Américains vivant en Floride perdront leur assurance-maladie. Le site Politifact rétablit les faits ici.