Après avoir été réélu au poste de gouverneur du New Jersey avec 60% des voix, Chris Christie a prononcé hier soir à Asbury Park ce que certains observateurs ont qualifié de premier discours de la campagne présidentielle de 2016. J'en cite un court extrait où il faisait quasiment la leçon aux républicains sur la façon de récolter des votes à l'extérieur de leur parti :

«Nous ne nous présentons pas seulement dans les endroits où nous sommes à l'aise, nous nous présentons dans les endroits où nous ne sommes pas à l'aise. Et nous ne le faisons pas six mois avant une élection.»

Christie a remporté la majorité des voix chez les Hispaniques et les femmes et récolté une part appréciable du vote des jeunes et des Afro-Américains. Plusieurs de ses électeurs ont voté pour lui même s'ils ne sont pas d'accord avec ses positions conservatrices sur l'avortement, le mariage homosexuel, le salaire minimum et malgré une économie qui accuse un retard sur le reste du pays.

Cela étant, j'ai hâte de voir comment sa personnalité très «New Jersey» sera accueillie en Iowa, au New Hampshire et en Caroline-du-Sud, entre autres.