La semaine dernière, dans sa première exhortation apostolique, le pape François a présenté cette critique d'une version du capitalisme qui compte encore de nombreux partisans au sein de la droite américaine :

«Dans ce contexte, certains défendent encore les théories du ruissellement (trickle-down), qui supposent que chaque croissance économique, favorisée par le libre marché, réussit à produire en soi une plus grande équité et inclusion sociale dans le monde. Cette opinion, qui n'a jamais été confirmée par les faits, exprime une confiance grossière et naïve dans la bonté de ceux qui détiennent le pouvoir économique et dans les mécanismes sacralisés du système économique dominant.»

Aujourd'hui, le chroniqueur du Washington Post Eugene Dionne soulève cette question dans un article sur l'exhortation du pape :

«Les conservateurs catholiques qui ont depuis longtemps défendu les baisses d'impôts pour les riches reconnaîtront-ils le dilemme face auquel François les a placés?»

La question vaut notamment pour trois candidats potentiels à la présidence en 2016, le représentant du Wisconsin Paul Ryan, le sénateur de Floride Marco Rubio et le gouverneur du New Jersey Chris Christie.

P.S. : N'étant pas catholiques, Sarah Palin et Rush Limbaugh se sont sans doute sentis plus libres de critiquer le pape François, comme on peut le lire ici.