Décidément, Edward Snowden connaît une semaine faste. Lundi, un juge fédéral américain lui donnait raison en affirmant que la collecte en vrac de métadonnées téléphoniques de millions d'Américains enfreignait le quatrième amendement de la Constitution américain qui interdit les fouilles, arrestations et saisies arbitraires.

Aujourd'hui, un groupe d'étude mis sur pied par la Maison-Blanche recommande au président de mettre fin à ce programme de surveillance dont l'existence a été dévoilé par l'ancien consultant du renseignement américain. Dans un rapport de 300 pages rendu public aujourd'hui, le groupe estime que ces métadonnées téléphoniques devraient être conservées par les opérateurs téléphoniques et fournies à la NSA seulement dans des besoins précis après l'obtention d'un mandat judiciaire.

Le groupe d'étude propose une quarantaine de changements destinés à encadrer et limiter la mission de la NSA. Il recommande notamment de placer un civil à la tête de la NSA et non plus un militaire comme son directeur actuel, le général Keith Alexander. Il suggère également de mettre fin aux efforts de la NSA pour contourner le cryptage des données sur internet et de resserrer les critères permettant l'espionnage de dirigeants étrangers.

La Maison-Blanche a annoncé que Barack Obama prononcera en janvier un discours sur la régulation des programmes de surveillance. On verra alors quelles recommandations il retiendra.

Snowden, bien sûr, continue d'être recherché par la justice américaine et d'être considéré comme un traître par certains de ses compatriotes.