«J'ai été pris de court», a déclaré Chris Christie, 24 heures après la publication de courriels indiquant que la directrice adjointe de son cabinet, Bridget Ann Kelly, a orchestré la fermeture de voies d'accès au pont George Washington pour punir le maire démocrate de Fort Lee, qui avait refusé de soutenir sa réélection au poste de gouverneur du New Jersey.

Se disant «humilié», «embarrassé» et «attristé» par ce scandale qui menace de nuire à ses ambitions présidentielles, le gouverneur républicain s'est excusé auprès des citoyens du New Jersey et de Fort Lee et a annoncé le licenciement de Kelly. Il a également fait savoir qu'il avait demandé à son ancien directeur de campagne, Bill Stepien, de renoncer à ses nouvelles fonctions de président du Parti républicain du New Jersey et de conseiller de l'Association des gouverneurs républicains dont il prendra la tête sous peu. Stepien a qualifié le maire de Fort Lee, Mark Sokolich, d'«idiot» dans un des courriels rendus publics.

Christie a déclaré avoir été «trahi» par Kelly, qui lui aurait dit en décembre n'avoir joué aucun rôle dans la fermeture des voies d'accès du GWB. Il a répété qu'il n'avait rien su jusqu'à hier des raisons véritables derrière cette fermeture qui a créé des bouchons monstres pendant quatre jours en septembre à Fort Lee. Il a juré qu'il connaissait à peine le maire de cette municipalité et que celui-ci n'était pas sur son «radar».

«Je ne suis pas un bully», a-t-il dit en se défendant d'avoir créé un climat permettant à des membres de son personnel de croire que la fermeture de voies d'accès du pont GWB était acceptable comme mesure de représailles politiques.

On trouve ici le compte-rendu du New York Times de la conférence de presse de Christie, qui a duré près de deux heures.