J'ai signé hier dans La Presse un article sur la nouvelle méthode d'exécution mise à l'essai aujourd'hui dans l'État d'Ohio en raison d'une pénurie de barbituriques.

Les avocats de Dennis McGuire, condamné à mort en 1989 pour le viol et le meurtre d'une jeune femme enceinte, avaient fait valoir en vain que leur client connaîtrait «l'agonie et la terreur» d'une asphyxie après avoir reçu des injections intraveineuses de deux produits jamais testés ensemble dans une chambre d'exécution, le midazolam, un puissant sédatif, et l'hydromorphone, un dérivé semi-synthétique de la morphine.

Je cite dans le texte un passage d'un article de l'Associated Press sur l'exécution ce matin de McGuire, exécution qui a nécessité plus de 15 minutes après les injections mortelles :

McGuire was still for almost five minutes, then emitted a loud snort, as if snoring, and continued to make that sound over the next several minutes. He also soundlessly opened and shut his mouth several times as his stomach rose and fell.

"Oh my God," his daughter, Amber McGuire, said as she observed her father's final moments.

A coughing sound was Dennis McGuire's last apparent movement, at 10:43 a.m. He was pronounced dead 10 minutes later.

Comme le précise l'AP, les exécutions sont habituellement plus rapides et ne provoquent pas chez les condamnés à mort les réactions vues et entendues dans le cas de McGuire. Les avocats de ce dernier avaient tenté de convaincre un juge que la nouvelle méthode d'exécution mise à l'essai en Ohio constituait un châtiment «cruel et inhumain» prohibé par le huitième amendement de la Constitution américaine.

Le juge avait donné raison à l'État d'Ohio, dont l'un des procureurs avait argué que la Constitution ne garantissait pas au condamné à mort un droit à une «exécution sans douleur».