Se peut-il que Chris Christie n'ait rien su des décisions ayant mené à la fermeture partielle du pont George Washington pendant quatre jours en septembre et des efforts pour cacher la vérité sur ce scandale?

Dans son numéro d'hier, le New York Times publie un article fouillé qui permet de mettre en doute les démentis du gouverneur républicain du New Jersey à ce sujet : ce dernier est du genre à superviser chacune des décisions de son administration, y compris les plus modestes. Il a aussi tiré une leçon importante de son expérience en tant que procureur fédéral : les conversations en personne et les textos sont préférables aux courriels si l'on tient à laisser le moins de traces possibles de ses activités et décisions.

Dans son numéro d'aujourd'hui, le Times revient à la charge avec un reportage en profondeur sur l'autre controverse qui menace la carrière politique de Chris Christie : l'accusation de la mairesse démocrate de Hoboken selon laquelle le gouverneur a menacé de la priver des fonds prévus pour la reconstruction de sa ville après le passage de l'ouragan Sandy si elle n'approuvait pas un projet de développement auquel il tenait.

Pas de doute, ces controverses ont nui à l'image de Christie, qui était en tête de plusieurs sondages parmi les candidats potentiels de son parti à la présidence à la fin de 2013. Aujourd'hui, il occupe le troisième rang avec 13% d'appuis derrière Paul Ryan (20%) et Jeb Bush (18%), selon un sondage Washington Post/ABC News. Suivent Ted Cruz (12%), Rand Paul (11%) et Marco Rubio (10%).

Le même sondage crédite Hillary Clinton de 73% d'appuis chez les candidats potentiels du Parti démocrate. Joe Biden récolte en 12% et Elizabeth Warren 8%. La sénatrice du Massachusetts a cependant signé une lettre encourageant l'ex-secrétaire d'État à briguer la présidence en 2016.