Bill de Blasio n'est pas le premier maire de New York à promettre un appui indéfectible à Israël. Mais ses électeurs progressistes, dont plusieurs sont de confession juive, ont dû être surpris en prenant connaissance des propos tenus récemment par le nouveau maire de New York devant l'AIPAC, le plus important lobby pro-Israël aux États-Unis, lors d'une rencontre privée.

Je cite un extrait des propos de de Blasio qui ont été enregistrés en secret par un journaliste (voir la vidéo qui coiffe ce billet) :

«L'hôtel de ville sera toujours ouverte à l'AIPAC. Quand vous avez besoin de mon aide à Washington ou partout ailleurs, je répondrai à l'appel et j'y répondrai avec plaisir parce que c'est mon job.»

De Blasio, faut-il le rappeler, se pose en champion du progressisme américain, un mouvement qui compte à New York et aux États-Unis de nombreux sympathisants à la cause palestinienne. Or, depuis plusieurs années, l'AIPAC défend farouchement à Washington les politiques les plus controversées d'un gouvernement israélien conservateur qui ne craint plus de défier la Maison-Blanche.

À noter que le discours du successeur de Michael Bloomberg devant l'AIPAC ne figurait pas à son horaire officiel, et que les journalistes n'y étaient pas invités, comme le souligne le New York Times dans cet article.

De Blasio a fait valoir qu'il avait fait cet accroc à sa promesse de transparence à la demande de l'AIPAC, une affirmation mise en doute ici par Scott McConnell, fondateur du site conservateur The American Conservative, et ex-directeur de la page éditoriale du New York Post.