À l'âge de 16 ans, David Wildstein a intenté une poursuite contre un conseil scolaire au sujet d'une élection. Il a également été accusé de «comportement trompeur» par son professeur d'études sociales.

En tant que maire de Livingston, une localité du New Jersey, il a vécu un mandat «tumultueux». Il a tenu par la suite un blogue politique sous le pseudonyme Wally Edge. Et il avait l'étrange habitude d'enregistrer des adresses internet au nom de personnes qui n'étaient pas au courant.

Ces informations sont contenues dans un courriel envoyé hier par le bureau de Chris Christie aux supporteurs et amis du gouverneur du New Jersey, ainsi qu'à des médias, dont Politico. Elles ont pour but de miner la crédibilité de David Wildstein, l'ancien responsable de l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey, qui a vendredi accusé Christie d'avoir menti sur ce qu'il savait au sujet de la fermeture de voies d'accès au pont George Washington en septembre.

Après avoir dénigré Wildstein (et critiqué le New York Times), le courriel prend fin sur cette phrase : «Conclusion : David Wildstein fera et dira n'importe quoi pour sauver David Wildstein.»

Mais ce n'est pas la seule conclusion à laquelle on peut arriver à la lecture de ce courriel. On peut conclure, par exemple, que Chris Christie s'entoure vraiment d'idiots. Ceux-ci pensent que personne ne se demandera pourquoi le gouverneur a nommé un individu indigne de confiance au sein de l'Autorité portuaire. Un individu à qui l'ancienne directrice de cabinet adjointe du gouverneur a adressé un courriel lui demandant de procéder à la fermeture de voies d'accès du pont le plus achalandé du monde.

Qui plus est, les auteurs du courriel admettent avoir tiré leurs informations sur Wildstein dans un article du Bergen Record intitulé «Ex-Blogger Is Governor Christie's Eyes, Ears Inside The Port Authority». Or, la lecture de cet article permet d'apprendre que l'accusation du professeur d'études sociales découlait d'un malentendu et que la poursuite contre le conseil scolaire avait pour but de permettre à Wildstein de briguer, à 16 ans, un siège en tant que candidat du Parti républicain. Gros scandale.

Conclusion : ça sent la panique dans le camp Christie.