Si tout se déroule comme le souhaite le parlement local de la Crimée, les électeurs de cette république autonome iront aux urnes le 16 mars pour participer à un référendum sur le rattachement de leur péninsule à la Russie.

Mais Washington fait partie des capitales occidentales qui refuseront de reconnaître la légitimité d'un vote en faveur de ce rattachement, estimant qu'une consultation sans la participation de Kiev constituerait une violation du droit international. Je cite la déclaration d'un haut responsable américain sur le sujet :

«Vous ne pouvez pas vous retrouver dans une situation dans laquelle le gouvernement légitime d'un pays est exclu du processus de décision concernant certaines parties de ce pays.»

Quoi qu'il en soit, la Maison-Blanche a annoncé ce matin la mise en place de restrictions de visas en réaction «à la violation en cours par la Russie de l'intégrité territoriale de l'Ukraine». Le président américain a également signé un décret qui autorise des gels d'avoirs «sur les individus ou entités dont les activités minent le processus démocratique et les institutions en Ukraine, menacent la paix, la sécurité, la stabilité».

L'identité des personnes concernées par les restrictions de visas ou les gels d'avoirs n'a pas été dévoilée.